Développer une réelle collaboration sur un terrain commun : milieux scolaires et universités ensemble pour la persévérance et la réussite de nos jeunes
La collaboration entre les écoles et les universités est considérée comme bénéfique. Cette collaboration permettrait d’établir des liens concrets entre les données issues de la recherche et les pratiques, en favorisant une meilleure compréhension des milieux scolaires. Cet article présente des éléments essentiels au développement de collaborations entre les acteurs des écoles et des universités.
Source de l’image : Shutterstock
Cet article s’inscrit dans une série de trois articles synthèses de la table ronde s’étant déroulée lors du Sommet du numérique à Montréal le 5 mai 2023. Les objectifs ciblés par ces échanges traitaient de l’apport du numérique pour soutenir les apprentissages et l’engagement des élèves du secondaire (1) selon une perspective inclusive (2) ainsi que des éléments essentiels au développement de collaborations entre les acteurs des écoles et des universités (3).
Collaboration entre les écoles et les universités
La plupart des personnes participant aux réflexions collectives de cet événement sont d’avis que les chercheur·se·s ont intérêt à proposer des projets en partenariat avec les écoles pour répondre aux besoins des élèves en matière de persévérance et de réussite scolaire, puis pour cibler l’ensemble des objectifs de recherche communs. Cette collaboration entre les écoles et les universités ferait émerger des liens tangibles entre les données issues de la recherche et les pratiques grâce à une meilleure connaissance des milieux selon les personnes participant à cette activité de table ronde.
Établir des canaux de communication
Celles-ci ont également affirmé que la présentation des retombées sociales et scientifiques devrait être accessible et simplifiée pour faciliter leur compréhension et leur lecture. En ce sens, selon les réflexions recueillies issues des discussions, il ressort de cela qu’il semble également indispensable d’établir des canaux de communication directs entre les personnes enseignantes/conseillères pédagogiques/gestionnaires/professionnelles et les personnes chercheuses afin de faciliter l’échange des idées, faire émerger des besoins conjoints et formuler des objectifs scientifiques communs.
Apports de la recherche en milieux de pratique
Cette activité de discussion a permis aux personnes praticiennes de mentionner leur intérêt pour les recherches participatives, notamment pour les types de recherches-action et collaborative, car elles permettent aux participant·e·s de faire des apprentissages de manière évolutive. Par conséquent, chacune des parties prenantes gagne dans le constat des apports de la recherche en milieux de pratique grâce aux échanges interdisciplinaires.
Offrir du temps et des moyens pour l’avancement de la recherche
La participation des personnes des milieux scolaires à la recherche semble menacée par la surcharge accordée aux enseignant·e·s qui effectuent plusieurs tâches durant le processus d’enseignement-apprentissage, ce qui nécessite de considérer une forme de compensation financière ou un allègement de tâche. Enfin, les enjeux de temps et d’accès ont aussi été soulignés lors de l’étape de mobilisation des connaissances et du transfert des données de recherche. Heureusement, les stratégies de mobilisation de connaissances propulsées par plusieurs instances au Québec, dont le Centre de transfert sur la réussite éducative au Québec (CTREQ) et le Conseil supérieur de l’éducation (CSÉ), synthétisent plusieurs recherches en éducation. Malheureusement, les articles scientifiques disponibles pour les écoles sont seulement ceux en libre accès. En revanche, les personnes des milieux scolaires manquent de temps pour trier, lire et s’approprier les différentes études pertinentes. Offrir du temps et des moyens est primordial afin de leur permettre de se dévouer à l’avancement de la recherche en éducation. Enfin, une autre avenue prometteuse a été soulevée : pour valoriser la recherche en éducation, il nous faut valoriser le vivre-ensemble. Il ressort de cette rencontre que les acteurs des milieux scolaires devraient pouvoir choisir les projets pour les tâches liées à la participation comme personne cochercheuse, cela est essentiel dans la production de données issues de la recherche. La figure ci-dessous présente une synthèse des échanges qui se sont déroulés.
Références
CTREQ. (2022). Conférence de consensus sur l’utilisation du numérique. CTREQ. https://www.ctreq.qc.ca/projets/une-conference-de-consensus-sur-lutilisation-du-numerique/
Resta, P., Laferrière, T., McLaughlin, R., et Kourago, A. (2018). Issues and challenges related to digital equity: An overview. Second international handbook of information technology in primary and secondary education. Cham: Springer.
Pour citer ce travail
Danis S., Guesmi M., Raynault A., Heilporn G. 2023. Synthèse de la table ronde intitulée : Soutenir les apprentissages et l’engagement de tous les élèves au secondaire à l’aide d’activités soutenues par le numérique selon une perspective inclusive : comment favoriser le partenariat recherche pratique (PRP) ? Sommet du numérique, 5 mai 2023. Repéré à https://2023.sommetnumerique.ca/fr/papers/details/798
La table ronde s’étant déroulée lors du Sommet du numérique à Montréal le 5 mai 2023 a été coanimée par Géraldine HEILPORN, Audrey RAYNAULT, professeures à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, les conseillers pédagogiques du RÉCIT du développement de la personne : Annie TURBIDE, Jean-François MERCURE, Jérôme DESJARLAIS-LESSARD et les étudiantes à la maîtrise ou au doctorat : Fatima DIAB, Bénédicte LUCAZEAU et Ayda SADAT HEJAZIAN.
Ont participé à la table ronde :
Louise PATENAUDE, patiente et citoyenne partenaire de recherche ; Lindsie, VIOLETTE ; Josée, LÉVESQUE ; Maude ST-AUBIN, enseignante au secondaire ; Annick, GILBERT ; Marie, MOFTAH ; Annie, LAROCHE ; Frédérique, PAGÉ ; Laurence, LUSSIER ; Helena, FRATE ; Soniya, FISET ; Josée, GAUTHIER ; Marie-Caroline, VINCENT ; Sarah-Anne, TÊTU ; Alexandre, GIROLAMO ; Maryse, PILON ; Catherine, POULIOT-BERNARD, enseignante (FPT) au secondaire ; Marie Josée LÉPINE, enseignante de mathématiques au secondaire (PEI) ; Claudia, MICHON, enseignante de français au secondaire ; Laurence, MIREAULT, enseignante de français langue seconde au secondaire ; Sébastien, GIRARD ; Aurélie, SPIAGGIA ; Cynthia, PRÉVOST ; Vanessa, HENRY-SAURIOL ; Isabelle, POULIOT-AUDET et Elodie, FERRER
Articles similaires
Quelques avantages de l’utilisation réfléchie du numérique en milieux scolaires
Le numérique présent dans nos vies est là pour demeurer et ses usages se multiplient dans les activités des citoyen·ne·s de ce monde (activités personnelles, bien-être, loisir, professionnelles, recherches, etc.). Dans ce contexte, il est indispensable de nous interroger sur la place que devraient occuper les activités soutenues par le numérique à l’école, en particulier au secondaire, pour préparer les jeunes à rejoindre le monde professionnel ou l’enseignement postsecondaire.
Voir l’articleQuelques pratiques gagnantes soutenant les apprentissages et l’engagement de tous les élèves du secondaire par des activités soutenues par le numérique selon une perspective inclusive
Le virage numérique implique l’intégration avisée de nouvelles technologies aux stratégies d’enseignement et de soutien des apprentissages, et ce, en respectant les visées inclusives axées sur la réussite et la persévérance scolaire des apprenant·e·s. Cet article présente quelques pratiques gagnantes.
Voir l’articleCAP : la collaboration au service de la réussite des élèves!
Les milieux scolaires sont de plus en plus motivés à mettre en place des communautés d’apprentissage professionnelles et avec raison. Ils doivent poursuivre l’objectif ultime de répondre à la diversité des besoins des élèves et de réduire l’échec scolaire.
Voir l’articleCommentaires et évaluations
Contribuez à l’appréciation collective