Utilisons-nous seulement 10 % de notre cerveau?

Lecture : 2 min.
Mis à jour le 13 Nov 2018

Parmi les croyances populaires, l’une veut que nous n’utilisions pas notre cerveau à son plein potentiel. Est-ce un mythe ou une réalité?

 

pratique réflexive

Shutterstock/ESP Professionnal

Traduit et adapté par Anne-Marie Grondin

[Les neuromythes en éducation]

Le cerveau est complexe et mystérieux, et c’est probablement la raison pour laquelle il existe tant de mythes à son sujet. Tout le monde a déjà eu, à un moment dans sa vie, de la difficulté à se rappeler une information importante ou à comprendre un problème complexe. Ces situations peuvent donner l’impression que nous n’avons pas accès à l’entièreté de notre cerveau, ce qui nous empêcherait parfois d’atteindre notre plein potentiel.

Pourtant, cette fameuse croyance n’est en fait qu’un mythe. Nous utilisons bien toutes les régions de notre cerveau, sauf lorsque celui-ci est touché par une maladie

Les origines du mythe

D’après les chercheurs, ce mythe existerait depuis le début du XXe siècle et résulterait d’une mauvaise compréhension de la recherche en neurologie. Il proviendrait vraisemblablement du psychologue et philosophe William James, qui a écrit dans The Energies of Men en 1908 : « Nous n’utilisons qu’une petite partie de nos ressources mentales et physiques possibles. » (Traduction libre)

Le mythe s’est perpétué, et on l’utilise aujourd’hui de plusieurs façons. Dans les films, par exemple, des personnages effectuent de formidables exploits grâce à une partie de leur cerveau soudainement accessible. Dans d’autres domaines, des personnes bien intentionnées comme les enseignants ou les motivateurs peuvent également se servir de ce mythe pour encourager les gens à atteindre leur plein potentiel. Les moins bien intentionnées s’en servent néanmoins pour vendre des produits qui permettent soi-disant l’accès à des habiletés cachées.

[Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner]

Démystifier le mythe du 10 %

Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi ce mythe est faux, selon des neuroscientifiques.

  1. Des images du cerveau montrent que les activités de la vie quotidienne (ex. : parler, marcher et écouter de la musique) entraînent l’activation de presque chaque région du cerveau.
  2. Si ce mythe était vrai, une lésion au cerveau n’aurait aucune incidence. Pourtant, il y a des conséquences à l’atteinte de toute partie du cerveau.
  3. L’évolution ne nous doterait pas d’un aussi gros cerveau, alors qu’on n’en utiliserait qu’une faible proportion (10 %).
  4. L’utilisation du cerveau requiert 20 % de l’énergie de notre corps. Utiliser autant de ressources pour une proportion aussi infime du cerveau n’aurait pas de sens.
  5. L’imagerie cérébrale montre qu’aucune aire du cerveau n’est complètement inactive.

 

[Consulter l’article : https://www.verywellmind.com/10-percent-of-brain-myth-2794882]

Référence
Cherry, K. (2018). The 10 Percent of Brain Myth. Repéré dans le site Verywell Mind à www.verywellmind.com/10-percent-of-brain-myth-2794882

Source de l’image : Shutterstock/ESB Professionnal

Articles similaires

Wikipédia : le type de contribution comme gage de qualité

Le style de collaboration à la rédaction d’articles sur Wikipédia a un effet direct sur la qualité de ceux-ci.

Voir l’article

Wikipédia dans la classe

L’encyclopédie libre Wikipédia fait partie des outils pouvant avoir une visée pédagogique.

Voir l’article

La voie de la réussite, la voix des étudiants

Les attitudes et les comportements scolaires sur lesquels s’appuient ces deux grands concepts sont nommés par les étudiants eux-mêmes.

Voir l’article

Commentaires et évaluations

Contribuez à l’appréciation collective

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *