Les orthopédagogues et l’intégration des TIC

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Mis à jour le 20 Août 2012

Source de l’image : Shutterstock Syda Productions

Une étude descriptive a été réalisée auprès d’orthopédagogues du Québec dans le but de faire un portrait de leur utilisation des TIC dans le cadre de leur pratique professionnelle.

Jean Loiselle, de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et Jean Chouinard, du Service national du réseau pour le développement des compétences par l’intégration des technologies (RÉCIT) en adaptation scolaire, ont mené, en 2007, une enquête sur l’utilisation des TIC et des aides technologiques par des orthopédagogues pour venir en aide à des élèves présentant des handicaps ou des troubles d’apprentissage.

Ce sont 166 orthopédagogues qui ont rempli le questionnaire, sur une base volontaire, portant sur l’utilisation des TIC et des aides technologiques, mais aussi sur le sentiment de compétence des répondants quant à ces outils, les facteurs pouvant nuire à cette utilisation dans leur milieu professionnel et leurs besoins en matière de TIC.

Les résultats révèlent que l’utilisation de l’ordinateur à des fins professionnelles est largement répandue chez les orthopédagogues sondés. Ils l’emploient principalement pour l’échange de courriels, la rédaction de textes, la recherche d’informations sur le réseau Internet et la préparation de matériel ou d’activités pédagogiques.

En ce qui a trait à l’utilisation des TIC lors d’interventions auprès des élèves, moins de la moitié des répondants, c’est-à-dire 44%, disent les employer fréquemment pour de la rééducation et de la consolidation de notions, alors qu’un peu plus du quart des orthopédagogues sondés affirment utiliser fréquemment les TIC dans un but de différenciation pédagogique. Très peu de projets de coopération avec les pairs, de collaboration ou de partage d’expertise sont réalisés à l’aide des TIC.

Les chercheurs concluent que les orthopédagogues font une utilisation « peu soutenue et peu généralisée » des TIC, ce qui s’explique difficilement étant donné le pourcentage très élevé, 92,4%, d’orthopédagogues qui considèrent les TIC comme « pertinents, très pertinents, voire indispensables » en enseignement.

Les chercheurs soulignent que le manque de connaissances et d’informations en lien avec l’utilisation des TIC peut, entre autres, expliquer les apparentes contradictions qui ressortent de l’analyse des résultats de l’enquête. Cette hypothèse semble être validée par le modèle d’adoption de l’innovation de Hall et Hord (2001), auquel font références les chercheurs, qui suggère que «plusieurs phases sont nécessaires avant d’en arriver à une transformation réelle des pratiques». En effet, la recherche d’informations à propos d’un nouvel outil et l’expérimentation personnelle seraient des phases précédant l’intégration de cette innovation selon ces auteurs.

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  • Malheureusement, il n’existe aucune politique ministérielle qui prescrive l’intégration des TIC dans les programmes. Donc, on observe (entre les élèves qui arrivent au cégep) un décalage des maîtrises des habiletés technologiques reliées aux activités de production et de gestion pédagogiques. Développons les habiletés transversales!

    Marie-Claude Lajoie