L’importance d’un « environnement de lecture » à la maison

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Mis à jour le 17 Nov 2015

Comment l’environnement et les pratiques de lecture à domicile influencent-ils le développement des compétences en littératie de l’enfant d’âge scolaire? Une chercheuse norvégienne s’est penchée sur la question.

Les résultats d’une recherche menée à l’Université de Stavanger (University of Stavanger) en collaboration avec le projet de recherche « On Track » montrent un lien important entre l’environnement de lecture à la maison et le progrès d’un enfant sur le plan de sa compétence à lire une fois entré à l’école.

La recherche visait à identifier des façons de prévenir les difficultés d’apprentissage en lecture ainsi qu’en écriture. 1171 élèves de première année de 19 écoles différentes ainsi que leurs parents ont pris part au projet de recherche.

Principaux résultats de l’étude

Vibeke Bergersen, la chercheuse responsable du projet, remarque des différences importantes parmi les enfants de 6 ans sur le plan de la littératie. Selon la chercheuse, les enfants doivent être préparés à la lecture avant de commencer l’école. Plusieurs éléments influencent ce niveau de préparation, dont :

    • l’attitude des parents envers la lecture
    • le nombre de livres pour enfants présents à la maison
    • l’âge à laquelle les parents commencent à lire à leur enfant
    • la fréquence à laquelle les parents font la lecture à leur enfant.

Un impact significatif sur le vocabulaire

Les résultats de l’étude montrent clairement que plus les livres sont significatifs dans la vie du jeune enfant, mieux cet enfant sera préparé pour apprendre à lire lorsqu’il commencera l’école.

Lire une histoire avant l’heure du coucher : quels impacts sur le cerveau du jeune enfant?

Ces résultats s’expliqueraient par l’influence qu’exercent les livres sur la conscience phonologique et le développement du vocabulaire. En effet, faire la lecture à l’enfant avant même que celui-ci ne sache parler influence le nombre de mots appris par l’enfant.

À ce sujet, les enfants qui sont en contact avec plusieurs livres jeunesse à la maison et qui se font faire la lecture fréquemment avant l’âge de deux ans développeraient un vocabulaire presque deux fois plus élaboré qu’un enfant à qui on commence à faire la lecture après l’âge de deux ans et qui n’est pas en contact avec beaucoup de livres pour enfants à la maison.

Définir la qualité des interactions lors de la lecture à voix haute

Kjersti Lundetræ, professeure associée de l’Université de Stavanger, soutient qu’on doit également tenir compte des besoins d’apprentissage des enfants qui sont déjà en mesure de lire à l’âge de 6 ans. Selon elle, on doit offrir à ces enfants des défis d’apprentissage à leur mesure, sans quoi leur motivation pourrait diminuer. Ces élèves pourraient aussi s’habituer à fournir des efforts moindres lors des activités d’apprentissage. En ce sens, Lundetræ met l’accent sur l’importance d’établir un portrait global des habiletés de chacun des élèves avant qu’ils entament leur première année.

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  • Beau sujet, merci de rendre accessible ce type de recherche. Cela donne à réfléchir sur les conseils à donner aux parents.
    Je complèterais avec les travaux de Shirley B. Heath (linguiste anthropologue) qui a, entre autres, mené une étude longitudinale aux États-Unis auprès de différentes familles (pratiquement dès la naissance des enfants), et ce, pendant 30 ans.

    Dique