Développer la littératie alimentaire des jeunes adultes

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Publié le 04 Avr 2023

CTREQ

Mis à jour le 03 Avr 2023

Plusieurs études, dont l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire en 2016-2017, menée par l’Institut de la statistique du Québec, révèlent que les habitudes des jeunes et de la population adulte sont parfois éloignées des recommandations du Guide alimentaire canadien (GAC). En transition vers la vie adulte, le renforcement des compétences en littératie alimentaire est important, car cela permet d’acquérir des connaissances permettant de saines habitudes de vie ainsi que de faire des choix éclairés en matière de consommation tout en gagnant une certaine autonomie.

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La littératie alimentaire est composée « de plusieurs éléments tels que les connaissances, les compétences, les comportements, tous interreliés, qui requièrent une capacité à planifier et gérer, sélectionner, préparer et consommer des aliments qui fournissent un apport alimentaire répondant aux besoins[1] ».

Des compétences en littératie alimentaire

Selon le modèle australien, différentes compétences permettent de guider le développement de la littératie alimentaire des jeunes adultes. Notamment :

La planification et la gestion de son budget, de son temps et de ses besoins alimentaires;
La sélection de ses aliments selon leur provenance, les divers types d’établissement, la qualité nutritive et le mode de stockage;
La préparation des repas en utilisant des recettes, différents équipements et en respectant de bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité alimentaire;
La consommation consciencieuse de l’implication des choix alimentaires personnels sur la santé et le bien-être.

Favoriser une alimentation saine, locale et durable

La littérature scientifique propose plusieurs définitions pour l’alimentation saine, locale et durable. Afin de mieux refléter la réalité canadienne et favoriser une utilisation accessible chez les jeunes, voici quelques définitions :

Saine : Alimentation qui respecte les recommandations du Guide alimentaire canadien par le choix des aliments et les habitudes entourant leur consommation [2].
Locale : Alimentation incluant une majorité d’aliments produits et préparés au Québec et favorisant l’approvisionnement de proximité [3].
Durable : Alimentation favorisant les pratiques d’agriculture durable, comme la production biologique et l’agriculture urbaine, la diminution du gaspillage alimentaire, les aliments équitables et les aliments avec une faible empreinte écologique [4].

Comment avoir une alimentation plus durable ?

Les habitudes de consommation alimentaire ont un impact sur l’empreinte écologique. Cette dernière est déterminée par un calcul effectué pour déterminer, par exemple, les ressources nécessaires pour produire un objet ou un aliment et pour absorber ses déchets, comme les gaz à effet de serre [5].

Afin de sensibiliser les jeunes à leur empreinte écologique et favoriser un meilleur respect des principes associés au développement durable, il est possible de recommander certains gestes qui s’inspirent des principes suivants :

Diminuer la consommation de viande et privilégier les protéines d’origine végétale;
Éviter le gaspillage alimentaire en limitant les quantités d’aliments achetés, en employant des stratégies pour mieux les conserver et les transformer avant qu’ils ne périssent;
Privilégier les produits locaux qui ont parcouru moins de kilomètres avant d’arriver à votre épicerie locale [6];
Privilégier une alimentation biologique et des produits équitables;
Consommer des fruits et des légumes de saison.

Ressource

Une trousse pédagogique permet au personnel enseignant et aux intervenant.e.s communautaires d’avoir des activités clés en main adaptables qui ont été validées et testées pour aborder le thème de l’alimentation saine, durable et locale avec les jeunes adultes. Si vous souhaitez en savoir plus et télécharger la trousse pédagogique, vous pouvez vous rendre sur le site du CTREQ.

Dans le cadre de ce projet, le CTREQ a mobilisé : le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ), le Centre d’éducation des adultes des Navigateurs (CÉAN), ainsi que des chercheurs de l’Université Laval : Véronique Provencher, Bernard Korai, Vicky Drapeau. Ce projet n’aurait pu être réalisé sans le financement du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.

Références

CTREQ. (2023). Mettre la table pour l’avenir : une alimentation plus saine, locale et durable chez les jeunes. Lien du projet

[1] Vidgen, H. A., Gallegos. D. (2014). « Defining food literacy and its components ». Appetite, nº 76, p. 50-59

[2] Santé Canada. (2019). Guide alimentaire canadien, Gouvernement du Canada.

[3] Cette définition s’appuie à la fois sur la définition de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et sur celle que propose Aliments du Québec. Gouvernement du Canada. (2013). Allégations sur les aliments – Terme « local » [Matériel de référence], Agence canadienne d’inspection des aliments. Aliments du Québec. (2021). Aliments du Québec.

[4] Cette définition est basée sur celle donnée par le magazine 100°, qui permet de vulgariser et de simplifier la définition de l’alimentation durable de l’Organisation des

Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’en faciliter sa compréhension. Voir : GALARNEAU, V. (2020). « Qu’est-ce qu’un système alimentaire durable ? » Cent Degrés.

[5] Street, M-C. (2018). Habitudes alimentaires. Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017. Résultats de la deuxième édition. La santé physique et les habitudes de vie des jeunes, Québec, Institut de la statistique du Québec, tome 3, p. 85-114

[6] Côté, C. (2016). Analyse carbone de deux régimes et recommandations pour réduire l’impact environnemental de l’alimentation [Essai, Université de Sherbrooke].