Voilà les faits saillants d’une étude réalisée par Catherine Haeck, Pierre Lefebvre et Philip Merrigan, du Département des sciences économiques de l’UQAM, publiée dans la revue scientifique Economics of Education Review. Grâce aux données de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, les résultats des élèves québécois aux tests de mathématiques avant la réforme, soit de 1994 à 1999, et après la réforme, de 2000 à 2008, ont pu être comparés.
L’analyse révèle de faibles résultats scolaires en mathématiques chez les élèves des premières cohortes de la réforme scolaire : « La différence est encore plus marquée chez les élèves qui éprouvaient déjà des difficultés en mathématiques avant la réforme scolaire. Quant aux élèves les plus forts, leurs performances sont restées les mêmes », souligne Catherine Haeck.
«Tout ça, pour ça…»
Possible explication
Catherine Haeck rappelle qu’avant la réforme, l’accent était mis sur la répétition et la mémorisation. Maintenant, l’approche préconisée est davantage orientée vers la résolution de problème et intègre plusieurs habiletés en même temps dans un contexte de pédagogie par projets. Selon la professeure, la base n’est pas acquise :
Le calcul en mathématiques, c’est un peu l’équivalent de l’orthographe en écriture.
La bosse des maths
Une lueur d’espoir
La chercheuse se veut toutefois rassurante quant à l’avenir du programme d’enseignement en mathématiques :
Nos analyses ne portent que sur les cinq premières cohortes d’écoliers ayant vécu la réforme, précise-t-elle. Nous ne savons pas encore si les effets négatifs ont persisté. Il se pourrait que les améliorations apportées à la réforme aient permis de corriger certains problèmes.
Dernière modification : 24 novembre 2020.
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Mots-clés : mathématiques, réforme, calcul, résolution_de_problèmes, rendement_scolaire
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