Plus d’éducation physique pour un meilleur rendement scolaire

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Mis à jour le 06 Août 2012

Texte traduit et adapté de More physical education in schools leads to better grades, publié sur le site de AlphaGalileo le 23 mai 2012.

 Pan Lichieh, on Flickr

Source de l’image : Flickr Toujia Elementary School

Davantage de périodes d’éducation physique à l’école permettrait d’améliorer non seulement les habiletés motrices, mais aussi la capacité d’apprentissage des élèves. C’est ce qu’a montré la professeure adjointe Ingegerd Ericsson de l’Université de Malmö lors d’une étude réalisée sur une période de neuf ans auprès de deux cents élèves fréquentant des écoles du sud de la Suède.

Ericsson a suivi trois cohortes d’élèves, qui se situaient au départ entre la première et la troisième année, jusqu’à ces jeunes terminent leur neuvième année. Elle a comparé le développement des enfants du groupe expérimental, à qui l’on faisait faire de l’éducation physique cinq fois par semaine en plus d’exercices supplémentaires en motricité, avec celui des élèves du groupe témoin qui suivaient le programme régulier en éducation physique. Selon la chercheuse, la différence est significative entre les deux groupes.

L’analyse des données montre que 96 % des élèves faisant partie du groupe expérimental, comparativement à 89 % de ceux du groupe témoin, ont atteint les objectifs d’apprentissage de la neuvième année. C’est d’abord et avant tout la performance des garçons qui se cache derrière ces résultats, avec 96 % des garçons du groupe expérimental ayant atteint objectifs d’apprentissage contre 83 % des garçons du groupe témoin. C’est principalement dans les cours de langue maternelle (le suédois dans le cas de cette étude-ci), d’anglais, de mathématiques et d’éducation physique que les garçons ont obtenu de bons résultats.

De plus, ce sont 93 % des étudiants du groupe expérimental qui ont manifesté de bonnes habiletés motrices en neuvième année, contre seulement 53 % des étudiants du groupe témoin.

Cette étude est unique, car il n’y a pas de recherches antérieures qui montrent de façon statistique les effets d’une intervention sur une si longue période. La fiabilité des résultats est de plus renforcée par l’homogénéité dans les groupes soumis à l’enquête : les enfants ont le même âge et vont à la même école alors que leurs parents ont un niveau d’études et de revenus similaires ainsi que le même intérêt pour l’activité physique.

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  • Il manque une information capitale sans laquelle les résultats de cette étude ne signifient rien. A-t-on prolongé l’horaire régulier en ajoutant des cours supplémentaires d’éducation physique ou a-t-on retiré des périodes de maths, de sciences ou de langue pour permettre ce supplément?
    Car affirmer que l’exercice physique est bon pour la concentration et l’attention, donc bon pour l’apprentissage est d’une évidence totale. Ça ne nous apprend rien du tout. Ce qui serait intéressant serait de vérifier ce qui est le plus profitable pour les élèves : 6 périodes de maths et 2 périodes d’éducation physique par semaine ou 4 périodes de maths et 4 périodes d’éducation physique par semaine…

    François Roy
  • Je trouve cela génial il y a longtemps que l’idée même de l’exercice physique est de mise pour chacun d’entre-nous! Encore davantage pour les plus jeunes puisque leur énergie dépasse largement celle des adultes.

    Maintenant, que ce passera t-il pour les jeunes de niveau scolaire adapté, de cheminement particulier ou autre niveau considéré comme étant des jeunes à faibles capacités d’apprentissage ou à trouble de comportement? Eux qui déjà voit leur cours d’éducation physique réduire de beaucoup? Certains jeunes au secondaire, dans des classes particulières, n’ont qu’un cours d’éducation physique par deux semaines?

    Chartrand Patricia