Un programme met l’art au service de l’identification des besoins des élèves à risque
Texte adapté et traduit de l’anglais de Picture Is Worth a Thousand Words: Program Uses Art to Engage at-Risk Kids and Identify Needs, publié sur le site de ScienceDaily le 21 janvier 2010
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Pittsburgh montre que les besoins des enfants provenant de milieux défavorisés peuvent être mieux identifiés grâce à l’art. Dans leur article publié dans le Progress in Community Health Partnerships, les chercheurs ont décrit et expliqué le succès du programme Visual Voices, un programme basé sur l’art qui implique les membres de la communauté en tant que partenaires de recherche.
L’étude a été menée auprès de 22 enfants âgés de 8 à 15 ans, majoritairement afro-américains, provenant de milieux défavorisés de Pittsburgh et de Baltimore. Pendant les périodes consacrées au projet, les participants ont réalisé des peintures et des dessins afin de partager leurs perceptions, positives et négatives, de la sécurité et de la violence dans leur communauté, ainsi que leurs espoirs en l’avenir. Les projets artistiques des élèves ont ensuite été assemblés pour être présentés lors de deux expositions ouvertes au public, l’une à Baltimore et l’autre à Pittsburgh.
Michael A. Yonas, créateur du programme Visual Voices et professeur titulaire au Département de médecine familiale de l’école de médecine de l’Université de Pittsburgh, et ses collègues de l’Université de Pittsburgh et du Johns Hopkins Center for Injury Research and Policy, ont utilisé des méthode d’analyse qualitative pour décrire et classer les projets des enfants. L’école et les réseaux sociaux, dont la famille, les amis et la communauté, ont été identifiés par les enfants comme des facteurs de sécurité importants. Les lieux qu’ils considèrent comme dangereux sont les dépanneurs, les rues et ruelles mal éclairées et les maisons abandonnées. Il en est ainsi pour la drogue, le tabagisme, l’alcoolisme, le jeu, les armes et la violence que les enfants perçoivent comme des facteurs de danger.
« Les membres de la communauté ont une meilleure connaissance de leur propre vie communautaire que ceux qui n’y résident pas », affirme Yonas. « Visual Voices facilite l’intégration de l’expertise unique des résidents dans le processus de recherche de façon non-intrusive et amusante, ce qui génère des données précieuses sur leurs expériences de vie.»
Le programme Visual Voices est différent des enquêtes ou des groupes de discussion, car il utilise des outils – des crayons, de la peinture et des marqueurs – qui sont familiers aux enfants. De plus, cette approche permet de construire une relation de confiance entre les chercheurs universitaires et les communautés qu’elles desservent, soutient Yonas, qui croit également que le programme qu’il a créé peut aider les experts à établir leurs priorités lors d’interventions en santé publique.
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