L’impact du manque de sommeil sur le cerveau des adolescents

Lecture : 2 min.
Mis à jour le 18 Avr 2017

Selon les recommandations de la National Sleep Fondation, un jeune entre 14 et 17 ans devrait dormir 8 à 10 heures par nuit. Or, des études montrent que les adolescents d’aujourd’hui dorment moins la nuit et sont plus souvent dans un état de somnolence le jour que les générations précédentes [1]. Soucieux de cette réalité, des chercheurs se sont penchés sur l’impact du manque de sommeil chez les adolescents.

sommeil-adolescents

Flickr / planetchopstick

La recherche

Dans un article publié dans le Scientific Reports — le journal libre d’accès de la revue Nature — on apprend que les habitudes de sommeil seraient associées au volume de matière grise dans le cerveau ainsi qu’aux résultats scolaires des jeunes adolescents.

En effet, le fait de se coucher à des heures plus tardives et de réduire le nombre d’heures de sommeil la fin de semaine serait associé à un plus petit volume de matière grise dans le cerveau.

Pour en venir à ces conclusions, les chercheurs ont examiné le volume de matière grise du cerveau de 177 adolescents de 14 ans par l’intermédiaire de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et de la morphométrie cérébrale (VBM).

Les chercheurs ont notamment observé que plus les adolescents dormaient tard la fin de semaine, plus le volume de matière grise du cortex orbitofrontal et du cortex cingulaire antérieur était petit. Ces régions du cortex préfrontal médian seraient également impliquées dans les troubles du sommeil comme l’apnée du sommeil, l’insomnie chronique ou la narcolepsie.

Quel lien avec l’apprentissage?

Le cortex préfrontal médian est impliqué dans le contrôle cognitif et émotionnel, ainsi que dans l’attention sélective. Le manque de sommeil pourrait donc affecter ces fonctions du cerveau.

C’est également l’une des régions du cerveau qui se développe le plus longtemps chez l’être humain, soit jusqu’à l’adolescence, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux habitudes de sommeil durant cette période de vie.

Recommandations

Cette recherche confirme l’importance de se préoccuper des habitudes de sommeil durant l’adolescence. Les chercheurs encouragent les parents être vigilants à cet égard, particulièrement en ce qui concerne les heures de coucher la fin de semaine, et ce, en vue d’optimiser le développement du cerveau des adolescents.

[Consultez l’article]

Référence principale

Urrila, A. S. et coll. (2016). Sleep habits, academic performance, and the adolescent brain structure. Scientific Reports 7, Article number: 41678. doi:10.1038/srep41678

Autre référence

[1] Matricciani, L., Olds, T. & Petkov, J. (2012). In search of lost sleep: secular trends in the sleep time of school-aged children and adolescents. Sleep Med. Rev. 16, 203–211.

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  • Bonjour Jimmy,
    J’ai trouvé ton article très instructif et plutôt original. En tout cas merci, j’ai un ami qui apprécierait bien le découvrir, ça l’aidera beaucoup j’en suis certaine. Je dois aussi avouer que je n’étais pas consciente des risques que pouvait avoir la manque de sommeil, parfois je dors pas très bien presque toute une semaine. Du coup il va falloir y remédier.
    A bientôt

    Nathalie Marty
  • Ce sujet a attiré mon attention aussitôt que j’ai amorcé la lecture du titre de l’article parce que d’une part, travaillant comme enseignante en formation professionnelle, je constate que plus en plus, nos classes sont remplies de jeunes élèves et d’autre part, parce que je suis mère de deux adolescents et que j’ai toujours le même discours : « Va te coucher, demain tu as de l’école ! »

    Aujourd’hui, nos adolescents manquent atrocement de sommeil parce qu’ils sont branchés jusque dans leur lit, consumés par la vie sociale et aux prises avec leurs désordres hormonaux. De plus, un autre facteur aggravant c’est que leur chambre à coucher est organisée comme leur refuge où ils mangent, étudient, travaillent et parlent avec leurs amis. Alors, de ce fait, leur chambre n’est pas associée au repos et au sommeil. À mon humble avis, c’est pour cela qu’en classe, on remarque qu’ils ne retiennent pas grand-chose de la matière qu’on leur enseigne. Ainsi, s’ils doivent faire un examen le lendemain, les résultats sont catastrophiques!

    Pourquoi devons-nous nous en préoccuper ? Parce que le manque de sommeil altère le fonctionnement du cerveau des adolescents. Voici un argument solide pour nos adolescents quand on leur demande d’éteindre leur portable, leur cellulaire et d’aller se coucher! C’est ce que la science prouve et démontre à travers plusieurs recherches et études.

    Cependant, dans l’adolescence il y a une période de transformation du corps, de l’esprit et des émotions. En effet, l’adolescent a besoin de devenir autonome, de prendre des responsabilités, d’expérimenter et de trouver ses repères. Ainsi, l’adolescent aime sortir, regarder la télévision, se coucher tard et bavarder dans la nuit.

    Par contre, c’est notre devoir comme parents et acteurs du système d’éducation de parler avec l’adolescent et de lui mentionner tous les problèmes qui peuvent survenir lorsqu’il ne dort pas suffisamment. Le manque de sommeil peut causer des troubles de l’humeur, des problèmes de concentration, des problèmes de santé physique ou bien de l’hyperactivité.

    Une des solutions évidentes possibles serait de faire commencer l’école des adolescents plus tard. Cependant, ceci engendrerait un manque de responsabilisation de la part de l’élève même, en plus des autres obstacles associés à ce changement comme les exigences d’un nouvel horaire et de ses conséquences soient, harmoniser l’horaire des parents, le transport scolaire, des activités parascolaires et autres.

    Alors, on éteint tous les appareils électroniques car c’est le moment de se détendre en lisant !

    Pividori Monica
  • à faire circuler

    Monique Allard