Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?
Il arrive aux élèves de s’ennuyer à l’école, de se sentir moins bons que les autres, de sentir nuls et d’avoir des résultats dits systématiquement insuffisants. Il faut toutefois garder en tête que, quels que soient les résultats scolaires, tout est possible ! Le bulletin scolaire est depuis longtemps un critère important pour évaluer les chances de réussir dans la vie d’un enfant ou d’un adolescent. Cet acharnement ne se justifie pas, car on sait aujourd’hui que l’intelligence émotionnelle intervient à 80 % dans les succès (Goleman, 1997).
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L’intelligence émotionnelle est composée de cinq axes : la conscience de soi, la maîtrise de soi, l’automotivation, l’empathie et les relations interpersonnelles.
La conscience de soi
La conscience de soi est la capacité à percevoir et à identifier les sentiments et les émotions qui nous habitent. Une bonne conscience de soi nécessite de bien se connaître, d’être capable de ressentir ce qui se passe dans son corps et d’identifier clairement les pensées qui nous traversent lorsque nous entrons en contact avec une personne ou une situation. C’est la compréhension de notre « mode d’emploi », c’est respecter nos forces et nos faiblesses et c’est connaître ce qui nous fait vibrer et ce qui ne nous convient pas. Grâce à la conscience de soi, nous pouvons plus facilement choisir des chemins de vie qui nous ressemblent.
La maîtrise de soi
La maîtrise de soi désigne la capacité à être maître de nos émotions, de nos réactions et de nos comportements. Elle est essentielle pour vivre en société et pour atteindre les buts que nous nous fixons. Il nous arrive à tous de réagir précipitamment, sans prendre le temps de « choisir » notre réaction. Les réactions spontanées peuvent être en lien avec la créativité et l’efficacité et produire alors un effet extraordinaire et bienvenu. Si elles sont systématiques et/ou excessives, elles peuvent faire des ravages. Elles sont problématiques si elles nous mènent trop souvent à commettre des actes que nous regrettons par la suite, à avoir des paroles blessantes, à prendre de mauvaises décisions ou des risques inutiles.
L’automotivation
La motivation est un élément indispensable pour que nous puissions nous engager dans une tâche. Elle peut varier d’intensité selon le plaisir éprouvé par la tâche en question et le sens que nous y mettons. L’automotivation est encore plus puissante lorsqu’on tombe amoureux d’un projet, d’une idée, d’un rêve, de quelque chose de plus grand que nous. À ce moment, nos émotions peuvent être à notre service pour soulever des montagnes et nous permettre d’aller puiser dans notre courage face aux petites et grandes épreuves de la vie.
L’empathie
L’empathie représente notre capacité à nous mettre à la place des autres pour comprendre leurs sensations, leurs pensées, leurs sentiments et leurs actions. Quand nous sommes empathiques, nous nous mettons dans la peau de l’autre pour comprendre ce qu’il ressent, mais sans nous approprier son histoire. Nous restons à notre place, nous utilisons notre expérience que nous complétons avec celle de l’autre pour avoir une connaissance plus complète de la réalité. Nous comprenons ce que ressent l’autre sans pour autant exprimer les mêmes émotions.
Les relations interpersonnelles
La plus longue étude sur le bonheur menée par le psychiatre Robert Waldinger (2015) a démontré que le bonheur résidait dans les connexions sociales qu’on établissait avec les autres. Échanger, communiquer, sourire et leur dédier de petites attentions nous permettrait ainsi d’être plus heureux. C’est dire l’importance d’apprendre à développer des relations sociales harmonieuses.
Pour certaines personnes, les compétences interpersonnelles sont innées, pour d’autres, c’est plus confus ou moins intuitif. Elles peuvent entrer en relation en mode « bulldozer » sans faire attention à ce qu’il se passe en s’imposant. D’autres, au contraire, ne sachant pas comment s’intégrer, vont se mettre dans un petit coin en attendant que ça passe.
Conclusion
Les élèves sont des êtres uniques avec des qualités merveilleuses qui ne sont pas toujours remarquées dans les notes. Il est possible d’accompagner les élèves à être conscients de leurs talents afin de leur faire prendre conscience de leur contribution au service du monde à l’aide de l’intelligence émotionnelle.
Cet article est un résumé vulgarisé de : Anciaux, V., et Schaetzen, S. (2022). J’irai au bout de mes rêves grâce à l’intelligence émotionnelle. La Foucade. Vol 23. No 1. P. 21-23. Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC)
Références
Anciaux, V. et de Schaetzen, S. (2022). L’intelligence émotionnelle en pratique. Éditions Mardaga.
Beaulieu, D. (2014). Technique d’impact pour grandir, des illustrations pour développer l’intelligence des adolescents. Québec Livres.
Carroll, R. (2018). La méthode bullet journal. Mazarine.
Goleman, D. (1997). L’intelligence émotionnelle 1. Comment transformer ses émotions en intelligence. Éditions Robert Laffont.
Mots clés : intelligence émotionnelle, motivation, conscience de soi, estime de soi, émotions, maîtrise de soi, empathie, relations interpersonnelles.
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