Comment prévenir « l’escalade » avec un élève anxieux ou opposant?
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’adoption de comportements dérangeants par un élève anxieux ou opposant. En contexte de classe, il n’est pas toujours facile pour un enseignant d’identifier ces causes et d’intervenir adéquatement, d’autant plus que la formation que ces professionnels de l’éducation reçoivent sur la gestion des comportements et sur la santé mentale chez les jeunes est souvent lacunaire.
Ce texte est une adaptation libre du texte « 20 Tips to Help De-escalate Interactions With Anxious or Defiant Students » de Katrina Schwartz publié dans le blogue MindShift du média californien KQED.
Une étude menée par la National Institude of Health a montré que, aux États-Unis, 25,1% des enfants de 13 à 18 ans ont été diagnostiqués comme présentant un trouble d’anxiété. De surcroit, entre 8 et 15% des enfants d’âge scolaire présentent des troubles d’apprentissage et environ 11% souffrent de dépression. Or, les enseignants demeurent peu formés pour intervenir auprès d’élèves « à risque », comme ceux présentant des problèmes d’anxiété ou de comportement.
Tous les comportements ont une fonction
Pour Jessica Minahan, auteure de l’ouvrage « The Behavior Code : A Practical Guide to Understanding and Teaching the Most Challenging Students », la première chose à faire pour intervenir efficacement auprès d’un élève anxieux ou opposant est de ne pas se sentir personnellement visé par les comportements de l’élève. Ces comportements ne visent pas à manipuler ou à torturer l’enseignant; ils reflètent ce qui se passe intérieurement chez l’élève.
Par exemple, un comportement dérangeant est souvent lié à une recherche d’attention. Les enseignants réagissent souvent à ce type de comportement en l’ignorant pour ne pas le récompenser. Toutefois, ignorer le comportement d’un élève anxieux peut lui renvoyer le message que l’enseignant ne se soucie pas de lui et empirer la situation. Peut-être qu’un enseignant peut ignorer un élève qui frappe son crayon sur son pupitre, mais, selon Minahan, un comportement perturbateur ne peut être ignoré. Et les élèves apprennent parfaitement quel type de comportement ils doivent présenter pour obtenir de l’attention.
La gestion des comportements [Dossier thématique]
5 conseils indispensables pour les enseignants
Faites défiler les images pour découvrir les conseils donnés par la spécialiste de la gestion des comportements (ou consultez le document PDF).
Et si on valorisait les comportements positifs?
Mais que faire lorsqu’un élève est déjà en train « d’exploser »?
On ne peut pas vraiment intervenir à ce point, selon Minahan. L’idée est plutôt d’anticiper ces moments et d’enseigner des stratégies de maitrise de soi aux élèves au moment où ils sont calmes, en intégrant par exemple des moments de pratique à la routine de classe afin d’automatiser ces stratégies.
Plus les enseignants sont empathiques à l’égard des élèves, et plus ils mettent l’accent sur l’enseignement d’habiletés ainsi que sur la prévention des comportements perturbateurs, plus la gestion de classe est aisée.
Consultez l’article complet (en anglais).
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