Manipulation rime avec garçon
Alors que la croyance populaire reconnait les filles comme étant les reines de la manipulation à l’école, ayant recours aux rumeurs, à l’exclusion sociale et au rejet des pairs de manière prédominante, une étude américaine révèle que les garçons intimideraient plus fréquemment que les filles.
C’est ce qui ressort d’une étude conduite par Pamela Orpinas, professeure de la promotion de la santé et du comportement au College of Public Health. Son équipe de chercheurs a analysé des données recueillies auprès de 620 élèves provenant de différentes écoles en Géorgie.
Tous les ans, entre leur 6e et leur 12e année scolaire, les jeunes participants ont rempli un questionnaire. Les chercheurs de l’University of Georgia (UGA) ont ensuite regrouper les élèves selon différents parcours d’agression sociale et de victimisation.
Intimidation [Dossier thématique]
Des résultats inattendus
Il en ressort que l’agression relationnelle est un comportement très courant. La quasi-totalité des élèves sondés a fait circuler une rumeur ou a fait un commentaire désobligeant à l’égard d’un pair à au moins une occasion au cours des 7 ans qu’aura duré l’étude.
Les expériences de victimisation se sont également avérées universelles. Plus de 90 % des élèves ont rapporté avoir été victimes d’une agression relationnelle au moins une fois.
Le résultat le plus inattendu concerne le genre de l’agresseur : les garçons s’engagent plus fréquemment dans des comportements d’agression relationnelle que leur pendant féminin.
Des programmes inadaptés
Ces résultats pour le moins surprenants ont amené la chercheuse principale de l’étude à se questionner sur les campagnes de sensibilisation mises en place à l’heure actuelle : « Il existe des livres, des sites internet et des conférences visant à diminuer l’agression faite par les filles, en plus de multiples études qualitatives s’intéressant aux comportements manipulateurs observés chez les filles. ».
Il n’y a toutefois pas suffisamment de recherches se penchant sur ces comportements chez les garçons, car il est socialement reconnu qu’ils sont associés aux filles.
Des conditions égalitaires pour empêcher la victimisation en classe
Le message à retenir
Ultimement, les résultats démontrent le besoin d’inclure autant les garçons que les filles dans les campagnes de sensibilisation visant à réduire les comportements agressifs.
Selon Orpinas, il convient de se demander de quelle manière favoriser les interactions positives plutôt que négatives entre les jeunes, précisant que le plus souvent, les jeunes admirés par leurs pairs sont ceux qui sont agréables et positifs envers les autres.
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