Les filles en français et les garçons en maths

Isabelle Plante, professeure au Département d’éducation et formation spécialisées de l’UQAM, a mené une étude pour vérifier si de tels stéréotypes existent encore et comprendre leur influence sur les indicateurs de réussite.

Une fois établi que les stéréotypes concernant le français et les mathématiques étaient toujours présents, la chercheuse a analysé leur incidence en questionnant la motivation de l’élève, c’est-à-dire son sentiment de compétence ou la valeur qu’il accorde au domaine.

Des questionnaires administrés à 762 élèves québécois de sixième année du primaire et de deuxième année du secondaire ont permis de recueillir ces informations ainsi que les choix de carrière envisagés par les élèves. Les données ont été mises en relation avec leurs résultats scolaires.

Résultats

En analysant les différents questionnaires remplis par les élèves, Isabelle Plante note que les stéréotypes affectent la réussite scolaire et le choix de carrière, mais uniquement dans la mesure où l’élève se les approprie à travers sa motivation:

Les stéréotypes influencent le sentiment de compétence qui à son tour influence la réussite scolaire. Ils influencent aussi la valeur accordée au français ou aux mathématiques et c’est cette valeur qui influence le plus le choix de carrière.

Ainsi, les stéréotypes en soi ont peu d’effet sur la réussite scolaire ou les choix de carrière.

Si on voulait intervenir pour limiter les effets des stéréotypes, il faudrait travailler sur le sentiment de compétence et la valeur accordée à ces domaines.

Les résultats révèle également que les filles préfèrent les emplois liés au français, mais à peine plus que ceux liés aux mathématiques, tandis que les garçons s’intéressent davantage aux carrières liées aux mathématiques.

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