À la recherche de pratiques motivantes au collégial

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Mis à jour le 13 Avr 2023

À partir de ses travaux de recherche et de son expérience pratique de la pédagogie favorisant l’apprentissage et la persévérance scolaire au postsecondaire, Louise Ménard, professeure retraitée de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal, propose des façons de motiver les jeunes collégiens.  

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Comment motiver les jeunes pas toujours intéressé.e.s par ce qui se passe en classe ?

Louise Ménard tente de répondre à cette question en rappelant qu’il existe des pratiques éprouvées qui soutiennent la motivation à apprendre. Elle aborde tout d’abord les théories de la motivation considérées comme les plus déterminantes en illustrant chacune d’elles à l’aide de l’histoire d’une personne étudiante hypothétique. Ces théories sont celles de l’efficacité personnelle, de l’attribution causale, de l’autodétermination et de la valeur de la tâche. Elle examine ensuite concrètement de quelle manière il est possible pour la personne professeure de soutenir la motivation à apprendre.

Des théories sociocognitives de la motivation

La motivation

La motivation est « un phénomène qui tire sa source dans les perceptions que l’élève a de lui-même et de son environnement, et qui a pour conséquence qu’il choisit de s’engager à accomplir une activité pédagogique qu’on lui propose et de persévérer dans son accomplissement, et ce, dans le but d’apprendre[1] ».

La motivation est à la fois interne à chacun et aussi étroitement reliée à des facteurs externes. Ce sont les facteurs externes qui influencent le plus la dynamique motivationnelle de la personne étudiante, notamment ceux en lien avec le cours.

Le sentiment d’efficacité personnelle

Le premier cas rapporté est en lien avec le sentiment d’efficacité personnelle qui dépend de la croyance que l’individu a en ses capacités et ses habiletés à exécuter une tâche et à atteindre ses buts. Il peut être influencé de différentes façons, soit par l’expérience vécue, l’expérience indirecte, la persuasion par autrui et l’état émotif et physiologique perçu par l’individu. Le sentiment d’efficacité personnelle repose davantage sur la représentation de soi de l’individu que sur ce qu’il est réellement.

L’attribution causale

Le deuxième cas renvoie à l’attribution causale, un processus cognitif par lequel un individu tente d’expliquer ses propres comportements. Les causes invoquées peuvent être internes ou externes, stables ou instables, contrôlables ou non. Si l’étudiant.e ne s’en reconnaît pas la responsabilité, il ou elle ne prendra pas les moyens de rectifier le tir.

La motivation autodéterminée

Le troisième cas concerne la motivation autodéterminée, variable suivant le degré de libre-choix que l’individu peut exercer. Elle peut être intrinsèque ou extrinsèque ou correspondre plutôt à de l’amotivation. Comme la motivation intrinsèque favorise davantage l’apprentissage que la motivation extrinsèque, c’est celle que le professeur devrait en priorité choisir de stimuler.

La perception de la valeur d’une activité

La quatrième histoire de cas traite de la valeur d’une activité, qui joue un rôle important dans la motivation des étudiant.e.s à s’engager dans une tâche et à persévérer. Lorsque l’activité est perçue comme étant importante, elle procure de la satisfaction à l’étudiant.e. Le bénéfice est encore plus grand pour la personne qui découvre par elle-même l’importance ou l’utilité de la tâche.

Conserver sa motivation à enseigner

L’auteure conclut son article en présentant une liste des pratiques centrées sur l’apprentissage. Ces interventions, que les professeur.e.s peuvent mettre en œuvre pour motiver les personnes étudiantes ou amener celles-ci à se motiver elles-mêmes, sont autant de moyens de relever le défi qui se pose à eux également, soit celui de conserver leur propre motivation à enseigner !

Cet article est un résumé vulgarisé de : Ménard, L. (2023). À la recherche de pratiques motivantes. Pédagogie collégiale, vol. 36, no 2, p. 28-39. Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC).

Références

Ménard, L. (2023). À la recherche de pratiques motivantes. Pédagogie collégiale, vol. 36, no 2, p. 28-39. Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC).

[1] Viau, R. (2009). La motivation à apprendre en milieu scolaire. Saint-Laurent, Éditions du Renouveau pédagogique, p. 12.

Mots clés : motivation, enseignement collégial, pédagogie postsecondaire, pratiques centrées sur l’apprentissage

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