La condition physique des enfants peut influencer leur mémoire
Texte traduit et adapté de Children’s brain development is linked to physical fitness, publié sur le site de l’Université de l’Illinois le 15 septembre 2010
Des chercheurs de l’Université de l’Illinois ont trouvé un lien entre la condition physique d’enfants de 9-10 ans et le cerveau. Les enfants qui ont participé à l’étude et qui avaient une meilleure condition physique ont obtenu de meilleurs résultats à un test de mémoire que leurs pairs moins en forme.
Les enfants en bonne condition physique doivent leurs performances mémorielles à la taille de leur hippocampe, plus grand que celui des enfants en moins bonne forme, selon la chercheuse Laura Chaddock. Les résultats montrent que les interventions visant à accroître l’activité physique chez les enfants pourraient avoir un effet important sur le développement de leur cerveau.
Cette étude, qui a utilisé l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour mesurer la taille relative de certaines structures dont l’hippocampe, fait l’objet d’un article dans la revue Brain Research.
L’étude s’est intéressée à l’hippocampe, une structure profondément enfouie dans le cerveau et connue pour le rôle important qu’elle joue dans l’apprentissage et la mémoire. Des études antérieures chez les personnes âgées et chez les animaux ont montré que l’exercice physique peut augmenter la taille de l’hippocampe. L’hippocampe est associé au raisonnement spatial élevé et à d’autres tâches cognitives.
Les chercheurs ont mesuré chez les sujets le degré d’efficacité de leur utilisation de l’oxygène pendant qu’ils marchent sur un tapis roulant.
« Les enfants en bonne forme physique utilisent beaucoup plus efficacement l’oxygène que les enfants en moins bonne forme », affirme Art Kramer qui a dirigé l’étude.
En analysant les données de l’IRM, les chercheurs ont constaté que les enfants en bonne forme physique ont tendance à avoir un hippocampe plus volumineux que leurs pairs en moins bonne forme.
Les enfants qui étaient en meilleure condition physique ont également une meilleure mémoire relationnelle (la capacité à retenir et intégrer les différents types d’information) que leurs homologues.
« Si on enlève le volume de l’hippocampe de l’équation, soutient Chaddock, la force du lien entre la condition physique et la mémoire diminue. Nous savions que l’expérience et les facteurs environnementaux et socio-économiques influencent le développement du cerveau”, poursuit le chercheur.
« On ne peut rien faire pour changer le bagage génétique d’un individu. Il est aussi difficile de l’aider à élever son statut socio-économique. Par ailleurs, on peut facilement intervenir sur sa condition physique pendant l’enfance », conclut Kramer qui a dirigé l’étude.
Chaddock L, Erickson KI, Prakash RS, Kim JS, Voss MW, Vanpatter M, Pontifex MB, Raine LB, Konkel A, Hillman CH, Cohen NJ, Kramer AF (2010). A neuroimaging investigation of the association between aerobic fitness, hippocampal volume and memory performance in preadolescent children. Brain Research (résumé de l’article prépublié en ligne).
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