Les enfants handicapés et l’activité physique : une recherche se penche sur leur sentiment d’inclusion

Lecture : 3 min.
Mis à jour le 16 Déc 2010

Source de l’image : Shutterstock wavebreakmedia

Texte traduit et adapté de Feeling included: kids with disabilities have their say in landmark study, publié sur le site de l’Université de l’Alberta le 9 décembre 2010
La chercheuse Nancy Spencer-Cavaliere (Université de l’Alberta) a mené une étude pour comprendre comment se sentent les enfants handicapés à propos de leur inclusion dans des activités physiques (périodes de jeu, activités sportives et récréation). Dans le cadre de cette recherche dont les résultats ont été publiés dans la revue Adapted Physical Activity Quarterly, Spencer-Cavaliere a interrogé des enfants ayant différentes déficiences afin de savoir pourquoi ils se sentent inclus ou rejetés au cours ces activités.

« Dans un premier temps, les enfants ont été invités à s’exprimer au sujet d’enfants handicapés fictifs pour qu’ils ne se sentent pas obligés d’emblée de parler de leur propre vécu », explique la chercheuse.

« J’ai trouvé qu’au fur et à mesure que les enfants livrent leur récit, ils glissent de la première personne, à la deuxième et à la troisième. Ils tissent leur propre récit à travers les histoires de ces enfants fictifs. À la fin de l’entretien, nous leur avons demandé : « Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? Comment te sentirais-tu ? »

Trois constats émergent de l’analyse des données: pour se sentir inclus, les enfants doivent avoir le sentiment d’être acceptés des enfants avec qui ils jouent, d’être un participant légitime, et, enfin, ils doivent avoir des amis.

« Beaucoup d’enfants ont fait mention de leurs préoccupations par rapport à l’invitation à jouer, affirme Spencer-Cavaliere. Doivent-ils attendre d’être invités ou doivent-ils faire les premiers pas et courir le risque d’être rejetés? Seront-ils admis par les autres joueurs? Seront-ils même invités? Dans une aire de jeu, cette étape initiale est critique pour ces enfants. »

Les enfants ont souvent exprimé le besoin de se sentir valorisés et engagés dans le jeu, de se sentir comme un participant légitime. Selon Spencer-Cavaliere : « Pour ces enfants, cela signifie qu’ils doivent se sentir impliqués et importants, de tenir un rôle significatif au cours du jeu ou de l’activité ».

Les enfants ont souligné l’importance des vraies amitiés et de connaitre des personnes sur qui ils peuvent compter et en qui ils ont confiance. « Cette dimension permet aux enfants d’être moins préoccupés par leur performance et plus concentrés sur le jeu. Ils passent du bon temps à jouer parce qu’ils se sentent en sécurité auprès de personnes qui les acceptent et les apprécient. »

Jouer pendant les périodes de jeu libre constituent un défi majeur pour les enfants handicapés parce qu’ils sont dépendants de leurs pairs qui ne sont pas toujours mûrs, prêts à comprendre, à apprécier ou à valoriser les différences.

L’éducation physique et l’inclusion

Une surprise attendait Spencer-Cavaliere: « On a donné la chance aux enfants d’aborder une multitude de sujets, mais lorsqu’il était question du sentiment d’inclusions, ils n’ont jamais parlé des cours d’éducation physique. Cela peut signifier qu’ils ne considèrent pas l’éducation physique comme inclusive parce qu’elle est très encadrée par des adultes. »

« Jouer pendant les périodes de jeu libre constituent un défi majeur pour les enfants handicapés, soutient la chercheuse, tout simplement parce que ces enfants sont dépendants de leurs pairs qui ne sont pas toujours mûrs, prêts à comprendre, à apprécier ou à valoriser les différences. »

Alors qu’est-ce qu’un professeur, un entraîneur, un parent peut-il faire pour aider un enfant handicapé à se sentir inclus? « En cas de doute, demandez-le à l’enfant, dit Spencer Cavaliere. Vous obtiendrez de précieux renseignements et vous lui permettrez de s’exprimer. »

Toutefois, Spencer-Cavaliere souligne qu’il n’y a pas de solution unique. « Tous les enfants doivent se sentir inclus, dans les milieux spécialisés ou intégrés, qu’ils aient un handicap non. Les enfants doivent pouvoir faire l’expérience d’activités physiques enrichissantes et diversifiées. On ne devrait pas limiter leurs possibilités d’activités. »

Nancy Spencer-Cavaliere, E. Jane Watkinson (2010). Inclusion Understood From the Perspectives of Children With Disability. Adapted Physical Activity Quarterly, vol. 27, no 4, p. 275-293. 

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  • C’est avec beaucoup de plaisir que je vous envoie ce petit commentaire.
    En effet cet élément m’intéresse en ce sens que je me propose de mener une re cherche sur la situation de l’enfant handicapé et en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation.Cela dit je serais très heureux de rcevoir des informations utiles qui me permettront de mener à terme mon travail de recherche.
    Je suis élève professeur d’EPS-OPTION-HANDISPORT.Je vous suis gré d’avance.
    merci

    biwolé faustin bienvenu