Santé mentale: intervention précoce requise
Andrea M. Spencer, doyenne de la Faculté d’éducation de la Pace University à New York et conseillère pédagogique au Center for Children’s Advocacy (Centre pour la défense des droits des enfants), a réalisé une étude aux résultats préoccupants.
Spencer a examiné le cas d’une centaine d’étudiants du Connecticut âgés de 12 à 16 ans. Leurs dossiers scolaires lui avaient été soumis pour plusieurs raisons: échecs scolaires persistants, absentéisme, démêlés avec la justice, etc.
Un problème étendu mais méconnu
L’auteure a trouvé qu’un enfant sur cinq est au prise avec un problème de santé mentale ou d’abus de substances. Plus inquiétant encore, plus de la moitié d’entre eux ne reçoivent pas de traitement malgré les signes d’alarme pouvant apparaitre dès le préscolaire.
Pour ces trop nombreux enfants, le lien étroit entre les problèmes de santé mentale et les difficultés à l’école se traduit par des progrès éducatifs limités tout au long de leur parcours scolaire.
Qui développe un trouble mental?
Spencer a identifié plusieurs facteurs sociaux et développementaux dans l’enfance et l’adolescence qui augmentent les risques de souffrir d’un trouble mental. Parmi ceux-ci, on note des facteurs génétiques, physiques ou de santé.
Les exemples incluent l’exposition prénatale à la drogue, un historique d’empoisonnement ou de traumatisme crânien ainsi que l’anémie. Il est également prouvé que d’autres problèmes de santé chroniques, comme l’asthme ou les infections de l’oreille, ont des répercussions sur la réussite scolaire et l’état de santé mentale et psychosociale.
Recommandations
Dans son rapport, Spencer propose quatre solutions pour améliorer le sombre portrait observé dans son investigation:
1. Accroître l’efficacité du dépistage et du repérage des enfants aux facteurs de risques élevés;
2. Améliorer la référence vers des services d’intervention précoce, y compris les services d’éducation spécialisée et de santé mentale, et assurer la collaboration entre les fournisseurs de services;
3. Sensibiliser les parents et la communauté aux facteurs de risque pour la santé mentale et les informer des services offerts aux jeunes;
4. Former adéquatement le personnel scolaire et médical et définir leurs responsabilités.
Finalement, Spencer rappelle que l’école est un milieu privilégié pour la mise en place de programmes de promotion en santé mentale.
[Consulter le rapport]
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