Des feuillets d’information sur les 6 propositions faites par le CRIRES au ministre de l’Éducation
Une conversation nationale s’est récemment engagée à propos de la réussite éducative. En réponse aux propos du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, qui a exprimé le souhait que les acteurs du milieu de l’éducation proposent des solutions concrètes pour améliorer la réussite scolaire et éducative, le Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), partie prenante du Réseau PÉRISCOPE, a acheminé six propositions au ministre de l’Éducation.
Le CRIRES a élaboré un dossier de développement en rapport avec les propositions formulées. Ce dossier de développement est le résultat d’une collaboration entre des chercheurs qui se sont préoccupés de retenir de solides références en amont et en appui à chacune des six propositions.
Pour rendre accessible le contenu de ces propositions aux divers acteurs du milieu de l’éducation, le CTREQ et le CRIRES ont collaboré à l’adaptation des contenus des propositions faites au ministre en produisant 7 feuillets d’information, soit un feuillet par proposition et un feuillet synthèse offrant un aperçu des six propositions.
Consultez les 6 feuillets
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Je ne veux pas lancer de pavé dans la marre, mais je veux témoigner que le dossier de développement annonce son propre talon d’Achille.
D’une part, il effleure l’impératif systémique et l’inévitable théorie de la complexité, d’autre part il enchaîne avec des propositions essentielles dont la réalisation sera, sur le terrain de la pratique, conditionnelle à des changements sociaux que je n’ai personnellement pas vu se produire en 46 ans d’intervention dans le système scolaire québécois, quelle que soit la couleur de la gouvernance en poste.
Je souscris entièrement à ce préambule pragmatique qui risque d’annoncer l’effritement usuel des propositions avancées. C’est tellement dommage!
« Avant de nous engager dans la documentation de chacune des propositions, nous tenons à souligner que celles-ci ont été retenues nonobstant le niveau socio-économique des familles ainsi que le contexte social élargi des élèves dans lesquelles les propositions s’inscrivent..
En d’autres mots, le CRIRES rappelle que la réussite scolaire est un phénomène de bien plus larges dimensions que ce qui est couvert par les six propositions ci-après développées. Ainsi, ne sont pas abordées les inégalités sociales, que le seul fait de la scolarité n’arrive pas à éliminer..
La littérature scientifique internationale observe d’ailleurs que l’école reproduit, plutôt que réduit, les inégalités sociales.
Le rapport du Conseil supérieur de l’éducation, dû incessamment, ne manquera pas d’insister sur les questions de justice et d’équité en matière d’éducation devant l’intensification constatée de la présence d’inégalités scolaires en sol québécois. »
À cette lecture d’un constat lucide qui identifie d’avance ce que seront les freins à l’applicabilité efficiente des propositions, je frémis et la clause « nonobstant le niveau socio-économique des familles ainsi que le contexte social élargi des élèves » me sidère.
J’ai l’habitude, à nuancer j’en conviens, de désigner cela à mes étudiants comme étant du travail en silos. Alors, certes, l’avis est bienvenu, mais son énoncé ne suffira pas à en contrer les effets handicapants.