L’inattention: meilleur facteur pour prédire l’échec scolaire

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Mis à jour le 12 Sep 2011

Source de l’image : Shutterstock GagliardiPhotography

Souvent associée de trop près à l’hyperactivité, l’inattention devrait être considérée comme un indice permettant de prévoir l’échec scolaire chez les jeunes. De nouvelles recherches ayant mesuré l’hyperactivité et le déficit d’attention de manière indépendante ont démontré que l’inattention est liée plus étroitement avec l’échec scolaire. Le Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant (GRIP) a pu le constater en observant le parcours de 2000 élèves pendant 16 ans.

Les observations des enseignants et des intervenants ont permis aux chercheurs de faire ressortir certains constats. Une importante différence entre les deux types de troubles réside dans le fait que l’hyperactivité a tendance à diminuer entre 6 et 12 ans alors que l’inattention demeure stable chez les enfants très inattentifs.

Les chercheurs constatent qu’il faut traiter l’inattention en elle-même, indépendamment de l’hyperactivité.

L’échec scolaire a été mesuré par le taux de diplomation à la fin du secondaire. Les enfants étant très hyperactifs sans toutefois être très inattentifs représentent un taux d’échec de 28%. Ce résultat est très près de celui obtenu auprès du groupe de référence, où l’échec est de 22%. L’écart est cependant plus significatif lorsque l’inattention fait partie de l’équation.

En effet, les élèves qui sont à la fois très hyperactifs et très inattentifs représentent un taux d’échec de 71%. Ceux qui sont très inattentifs sans être hyperactifs ont un taux d’échec de 65%. La présence d’inattention représente donc un indice plus alarmant quant à l’échec éventuel des élèves. Les chercheurs constatent qu’il faut traiter l’inattention en elle-même, indépendamment de l’hyperactivité.

Les chercheurs estiment que l’une des raisons pour lesquelles l’inattention suscite moins la mobilisation du personnel enseignant que l’hyperactivité réside dans le fait que les jeunes inattentifs ne dérangent pas en classe. Plusieurs causes sont identifiées quant à l’inattention des élèves. Le déficit cognitif et les problèmes familiaux peuvent entrainer un problème d’attention en classe. Cependant, il est possible de remédier à la situation. Des activités d’entrainement appropriées permettent de développer le niveau d’attention des élèves. L’échec est donc évitable.

La distinction entre le déficit d’attention et l’hyperactivité suscite actuellement plusieurs débats. La recherche du GRIP prouve cependant la pertinence de traiter les deux types de problèmes séparément, afin de déceler les élèves à risques et ainsi prévenir l’échec scolaire d’un grand nombre d’enfants.

 

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