Le do ré mi de la dépression, l’abc de la guérison

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Mis à jour le 18 Avr 2011

Texte traduit et adapté de Teens Who Choose Music Over Books Are More Likely to be Depressed, Pitt School of Medecine Study Finds, publié sur le site de UMPC Life Changing Medecine le 4 avril 2011

Source de l’image : Shutterstock DGLImages

Les adolescents qui passent beaucoup de temps à écouter de la musique seraient plus susceptibles de souffrir de troubles dépressifs que ceux qui consacrent leur temps à la lecture. C’est ce qu’a révélé une étude de l’Université de Pittsburgh récemment publiée dans le journal Archives of Pediatric and Adolescent Medecine.

Ces résultats s’ajoutent à un corpus toujours grandissant de recherches s’intéressant aux liens entre la santé émotionnelle et l’exposition aux diverses formes de médias. L’étude dont il est ici question se démarque par sa méthodologie qui a permis de mesurer l’exposition aux médias dans la vie réelle. Cette méthode, connue sous le nom de ecological momentary assessment, permet en quelque sorte de prélever des échantillons de la vie quotidienne des participants. Le chercheur principal, Brian Primack, affirme que c’est grâce à cette façon de recueillir les données qu’ils ont pu repérer la corrélation entre la dépression et le temps d’exposition à la musique.

La méthode de cueillette des résultats était fort simple : les chercheurs ont joint les participants par téléphone 60 fois pendant les fins de semaine sur une période de 2 mois. Chaque participant devait mentionner s’il faisait usage, au moment de l’appel, d’un des 6 médias suivants : télévision ou film, musique, jeux vidéo, Internet, journaux ou magazines, livres.

Les chercheurs ont mesuré que les jeunes qui écoutaient le plus souvent de la musique s’exposaient à 8,3 fois plus de risque de souffrir de dépression par rapport à ceux qui en écoutaient le moins. Quant aux amateurs de lecture, l’augmentation du nombre de dépressions entre ceux qui lisent beaucoup et ceux qui lisent peu est présente, mais demeure minime. L’exposition aux autres médias n’a pas démontré de lien significatif avec les risques de dépression.

Mais est-ce la dépression qui pousse les gens à écouter beaucoup de musique ou est-ce la musique qui rend les gens dépressifs? Primack et son équipe n’ont pas été en mesure de distinguer la cause de l’effet. Ils croient tout de même que leur étude peut aider les parents et les médecins à prendre conscience des liens entre l’exposition à certains médias et la dépression. Primack souhaite aussi attirer l’attention sur le fait que la lecture, dont la popularité est en décroissance à la faveur des autres médias, a peu d’impact sur les troubles dépressifs. Il faudrait donc, selon lui, l’encourager.

Les troubles dépressifs, aussi appelés dépression clinique ou dépression majeure, sont une des premières causes des désordres qui bousculent le monde occidental. Apparemment, les prochaines générations devront aussi faire face à ces désordres puisque, selon l’Institut National en santé mentale des États-Unis, 1 adolescent sur 12 souffrirait de dépression.

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