Persévérer à l’école grâce au sport

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Mis à jour le 12 Avr 2016

Bien dans mes baskets est un programme dont l’objectif est de favoriser la persévérance scolaire des jeunes du secondaire en utilisant la pratique d’un sport (le basketball) comme outil d’intervention psychosociale. Ayant notamment fait l’objet d’un article dans Le Devoir, ce programme novateur capte de plus en plus l’intérêt des acteurs de l’éducation.

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Shutterstock / Monkey Business Images

Le programme Bien dans mes baskets a vu le jour dans les années 1990 grâce à Martin Dusseault, travailleur social à l’école secondaire Jeanne-Mance. Étant confronté à un contexte scolaire où la violence et les conflits entre élèves étaient monnaie courante, Dusseaut a eu l’idée d’utiliser le sport en parascolaire comme stratégie d’intervention psychosociale.

Activités parascolaires : une route vers l’université?

Le programme mis en place à cet effet a connu un franc succès, au point d’attirer l’attention d’une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal, qui a, par la suite, mené plusieurs recherches en vue de l’analyser et de l’évaluer. Les résultats de ces recherches ont été fort concluants, comme en fait état l’article du Devoir.

Il a été constaté qu’un sport de groupe […], utilisé comme outil d’intervention psychosociale auprès de jeunes en difficulté, augmente leur estime de soi, développe leurs habiletés communicationnelles et les incite à l’effort répété.

Par le fait même, le programme favoriserait la persévérance scolaire et réduirait la présence de comportements de délinquance chez les élèves. Ces derniers seraient également plus enclins à développer un sentiment d’appartenance significatif à l’égard de leur école et de leur équipe sportive.

Stéphanie Simard, une étudiante au doctorat de l’Université de Montréal, est l’une des personnes ayant orienté ses travaux de recherche sur le programme.

Ses données démontrent que le vécu en équipe au quotidien amène plusieurs adolescents à se montrer plus respectueux, à favoriser davantage le travail d’équipe et à partager plus facilement des objectifs communs, des compétences qui facilitent la résolution de problèmes avec leurs pairs et leurs parents.

 Favoriser l’engagement scolaire des élèves immigrants

Si le programme est encore relativement peu connu des québécois, il attire particulièrement l’attention des Français, qui démontrent un intérêt grandissant envers ce type de projet qui allie sport, socialisation et éducation.

Le programme Bien dans ses baskets fera d’ailleurs l’objet d’un documentaire (Martin et les Dragons) qui sera bientôt présenté dans le cadre de plusieurs festivals.

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Source de l’image : ShutterstockMonkey Business Images

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  • Très bon article. Le programme est assez intéressant.et je comprends parfaitement qu’il soit efficace. Pour avoir participer et m’être impliqué dans une grande quantité d’activités sportives parascolaires lors de mon passage au secondaire, je peux confirmer que cela m’a apporté beaucoup de positif. Le sport parascolaire a bien sûr des bienfaits au niveau psychologique et social, mais aussi au niveau de la santé. En effet, une personne plus en forme aura plus d’énergie et sera plus apte à bien suivre ses cours, ce qui favorise la réussite scolaire et peut donc aider à contrer le décrochage aussi.

    L’apprentissage et la pratique d’un sport permettent aussi d’aider l’école à remplir deux de ses missions soit instruire et socialiser. L’apprentissage d’un sport permet en effet de faire un travail cognitif quant à la prise de décision, l’apprentissage de certaines techniques et tactiques. Le cerveau est énormément stimulé lors de la pratique d’un sport et cela développe la capacité d’analyser rapidement une situation.

    La participation à une activité sportive permet aussi, comme mentionné dans l’article, de socialiser et de participer à la vie sociale de l’école. En effet, faire partie d’une équipe ou d’un club sportif permet de rencontrer des gens qui partagent des intérêts et cela crée un sentiment d’appartenance au groupe. Comme les élèves défendent les couleurs de leur école, ils créent aussi rapidement un sentiment d’appartenance à leur école. Cela devient un lieu qui les représente, un lieu auquel ils peuvent s’associer, ce qui favorise inévitablement la persévérance et réduit le risque de décrochage.

    Le sentiment d’appartenance reste présent longtemps. Pour prendre mon exemple personnel, je suis présentement en stage à l’école secondaire que j’ai fréquentée à l’adolescence et je me sens comme chez moi. Je suis heureux de quitter mon domicile chaque matin pour aller faire mon stage non-rémunéré et le fait que ce soit cette école aide beaucoup à cet état d’esprit.

    Le sport parascolaire est donc un gros avantage pour les écoles secondaires, mais un autre type d’activité parascolaire comme une troupe de théâtre, un club d’improvisation, un orchestre peut aussi avoir des bienfaits similaires pour contrer le décrochage selon les intérêts des élèves.

    Vincent Lapointe