Les récentes avancées de la recherche sur le TDAH

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Mis à jour le 01 Sep 2015

Dans cet article produit par trois spécialistes de la psychologie, on identifie six mythes entretenus à l’égard du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et on rectifie les faits.

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Mythe 1 : L’hyperactivité et l’impulsivité sont les principales causes des difficultés d’apprentissage rencontrées chez les élèves TDAH

Pour la gestion de classe, les symptômes de l’hyperactivité et ceux de l’impulsivité peuvent être contraignants. Toutefois, c’est l’inattention qui est le principal facteur de difficulté d’apprentissage chez les élèves ayant un TDAH. L’inattention devrait donc être la cible principale d’intervention, plutôt que la diminution des comportements d’impulsivité et d’hyperactivité chez ces élèves.

Mythe 2 : Le TDAH est un trouble de comportement

Si le TDAH était jusqu’à récemment classé parmi les troubles de comportement, il n’en est plus. Les recherches en neurosciences ont permis d’identifier les régions du cerveau responsables du TDAH.

Mythe 3 : Les symptômes du TDAH sont localisés dans une seule région du cerveau

Les dysfonctions cognitives associées au TDAH se situent dans plusieurs régions du cerveau, dont les régions corticales et sous-corticales ainsi que le cervelet. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), il est maintenant possible d’associer différents symptômes et comportements à ces différentes régions du cerveau.

Mythe 4 : le TDAH implique une surstimulation du cerveau

Bien que les comportements d’hyperactivité soient une caractéristique distinctive du TDAH, le trouble implique en fait à la fois une sous-activation et une suractivation des régions cérébrales concernées. À titre d’exemple, lorsque vient le temps de manifester un comportement d’inhibition, le cortex préfrontal d’une personne TDAH s’active moins que celui d’une personne n’ayant pas de TDAH, ce qui entraine des déficits sur le plan de la mémoire de travail et des fonctions exécutives. À l’inverse, les systèmes visuels et moteurs du cerveau s’activent davantage chez une personne ayant un TDAH, ce qui a pour conséquences d’augmenter les distractions et les mouvements.

Mythe 5 : Tous les aspects neurologiques associés au TDAH sont connus

Bien que plusieurs régions du cerveau aient été associées aux symptômes du TDAH, les chercheurs ne s’entendent pas sur les régions les plus influentes. De plus, on diagnostique fréquemment d’autres troubles aux enfants qui ont un TDAH, comme des troubles de comportement ou d’apprentissage, ce qui rend plus ardue l’identification de zones précises du cerveau pour chacun des troubles.

Mythe 6 : Les traitements biologiques sont l’unique option

Si la médication a sa place dans le traitement du TDAH, les interventions comportementales et psychosociales ne sont certes pas à négliger. Les intervenants et les parents ont un rôle prépondérant à jouer dans la mise en place de stratégies pour soutenir ces jeunes.

À l’école du TDAH : une exploration des stratégies efficaces

Des exemples de stratégies :

  • Enseigner des méthodes de planification à ces élèves ;
  • Donner plusieurs exemples qui rejoignent leur quotidien et leurs intérêts ;
  • Prévoir des pauses fréquentes ;
  • Leur permettre de sortir de la classe pour se dégourdir ;
  • Instaurer une relation positive avec eux (leur montrer notre intérêt envers eux, leur offrir du support, les encourager à faire des choix, éviter la punition, etc.).

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  • Un article qui aide à démystifier nos croyances. À lire.

    Céline Caouette