L’éducation à la sexualité dans les écoles

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Mis à jour le 28 Sep 2016

À la suite d’un projet pilote mené dans quelques écoles secondaires du Québec, des cours de sexualité devraient être ajoutés au programme dans les écoles du Québec dès 2017. Dans une émission de radio diffusée sur Ici Radio-Canada Première, Francine Duquet, professeure au Département de sexologie de l’UQAM, discutait de l’importance de l’éducation sexuelle.

Source de l’image : Shutterstock ESB Professional

L’éducation à la sexualité

Selon les propos de Francine Duquette, l’idée principale derrière l’éducation à la sexualité est d’amener les jeunes à mieux se comprendre et à mieux comprendre leurs relations avec les autres en tenant compte des réalités d’aujourd’hui. En d’autres mots, éduquer à la sexualité, c’est favoriser le développement des enfants et des adolescents.

Comment l’enseigner?

La professeure de l’UQAM a participé à l’élaboration d’outils didactiques qui proposent d’aborder différents thèmes avec les jeunes de 13 à 17 ans par l’entremise d’une série de rencontres échelonnées tout au long de l’année scolaire.

Exemples de thématiques abordées :

    • Le rapport au corps
    • La séduction
    • Les relations amoureuses
    • Le consentement
    • Les conduites sexualisées
    • La pression par les pairs

Le sexting

Ces thèmes sont abordés à des moments stratégiques du développement des jeunes. Par exemple, durant les deux premières années du secondaire, les jeunes sont particulièrement sensibles au désir d’être conformes à la norme ainsi qu’à la pression exercée par leurs pairs, tandis que les élèves de 4e et de 5e secondaire sont davantage touchés par les aspects légaux du consentement sexuel (par exemple les aspects légaux entourant l’écart d’âge dans les relations). Certains thèmes reviennent d’une année scolaire à l’autre, mais sont abordés différemment en fonction du niveau de développement psychosexuel des jeunes.

Persévérer dans l’égalité : Un guide pour tous les acteurs de l’éducation!

Les outils didactiques comprennent une description du déroulement de la rencontre, du matériel à utiliser (fiches disponibles) et des intentions pédagogiques, en indiquant les liens possibles avec les objectifs du Programme de formation de l’école québécoise.

Une responsabilité partagée

Francine Duquette précise que l’éducation à la sexualité ne doit pas être la responsabilité d’une seule personne dans l’école. Au contraire, un travail d’équipe est nécessaire afin que tout le monde se sente concerné (enseignants, surveillants, etc.) à tout moment (en classe, sur la cour d’école, etc.). Sans banaliser le rôle de l’école dans l’éducation à la sexualité, elle précise que les parents ont également un rôle important à jouer dans le développement sexuel de leur enfant.

Les parents vont toujours rester les premiers éducateurs à la sexualité de leur enfant.

En ce sens, la prévention de l’hypersexualisation passe nécessairement par un travail de collaboration, pour offrir aux jeunes des occasions de discuter et de réfléchir à propos de différents aspects liés à la sexualité, afin d’encadrer leur développement sexuel.

[Écoutez l’émission]

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